La méthode Montessori, à l’origine destinée aux enfants, a été adaptée aux personnes atteintes de démences, et en particulier la plus connue, la maladie d’Alzheimer. Alors qu’aux Etats-Unis nombre de neuropsychologues concentrent leurs recherches sur l’adaptation de cette technique – Karen et Tom Brenner, Cameron Camp et John Zeisel, par exemple- ,la France commence depuis peu à s’y intéresser. Pourtant, beaucoup de praticiens sont satisfaits par les résultats obtenus.
Quelques mots d’abord sur la vie de celle qui développa cette méthode. Maria Montessori est une italienne, née le 31 août 1870. Les traits de caractère qui la caractérisent sont volonté, détermination et engagement. À l’époque où les femmes devaient prendre soin de leur foyer, Maria Montessori décida de pousser les portes de l’école de médecine de Rome. Celle-ci étant interdite aux filles, elle ira jusqu’au Ministère de l’éducation pour les faire céder. Seule personne du sexe féminin sur les bancs de la fac, elle devra faire face aux moqueries incessantes de ses congénères, ce qui forgea sans doute son caractère. Devenue première femme médecin en Italie, elle deviendra assistante à la clinique psychiatrique de Rome. Elle comprendra alors que les problèmes des enfants handicapés mentaux, retenus dans des asiles, ne sont pas seulement de nature médicale, mais aussi éducative et environnementale. Sur la base des travaux de deux médecins français, Maria Montessori élaborera une méthode pour apprendre aux enfants déficients à lire et à écrire. Elle sera, par la suite, appelée par le directeur des logements sociaux de Rome pour aider un tout autre type d’enfants, des enfants en difficultés sociales âgés de 2 à 5 ans. Elle fondra la « Maison des enfants » qui lui servira de terrain d’observation et dégagera ainsi les grandes lignes de sa méthode.
À l’instar de la méthode appliquée aux enfants, l’objectif est de se centrer sur la personne et ses besoins, afin de lui permettre d’être le plus autonome possible, de l’aider à renouer avec son environnement et de prendre sa place dans la communauté.
Sans être un spécialiste de la méthode Montessori adaptée à nos aînés, les aidants familiaux et les professionnels pourront mettre en pratique certains principes : encourager la personne à puiser dans ses ressources pour s’adapter et résoudre les problèmes ; l’inciter à utiliser ses sens pour mieux s’approprier son environnement et enfin, considérer la personne dans son ensemble et appréhender la totalité de ses besoins : physiques, spirituels, esthétiques, cognitifs, émotionnels et sociaux. Pour finir, le respect, la compassion et l’empathie doivent tenir une large part dans la relation avec ces personnes.
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Jean-François (vendredi, 04 avril 2014 19:43)
Bonne initiative je n'avais pas pensé que cette méthode était applicable aux personnes âgées. Merci de soulever cette possibilité.
bouchée-renaudet danielle (mercredi, 06 avril 2016 16:06)
recherche des activités adaptées pour alzheimer ayant peu de capacités restantes.
les activités habituelles ne correspondent plus aux besoins actuels.
avec toute ma sympathie.