mar.
17
janv.
2023
La stimulation des personnes atteintes d'Alzheimer consiste à proposer des activités adaptées à leur niveau de capacité cognitive afin de maintenir leurs fonctions restantes et améliorer leur qualité de vie.
Cette technique a donc pour objectif de maintenir un certain niveau d'autonomie, d'améliorer l'humeur et la qualité de vie, réduire les comportements agressifs et améliorer les relations avec les proches.
Il existe plusieurs façons de stimuler les personnes atteintes d'Alzheimer, notamment en leur proposant des activités adaptées à leur niveau de capacité cognitive. Voici quelques idées d’activités :
La stimulation peut aussi inclure des activités qui visent à maintenir les capacités physiques et sensorielles des personnes atteintes d'Alzheimer, comme les exercices de marche, de coordination, de mouvement... L'objectif est de maintenir la mobilité, la force et la flexibilité pour permettre aux personnes atteintes de continuer à mener une vie aussi autonome que possible.
Il existe plusieurs façons de stimuler les personnes atteintes d'Alzheimer, notamment en leur proposant des activités adaptées à leur niveau de capacité cognitive. Voici quelques idées d’activités :
La stimulation peut aussi inclure des activités qui visent à maintenir les capacités physiques et sensorielles des personnes atteintes d'Alzheimer, comme les exercices de marche, de coordination, de mouvement, les activités de sensori-moteurs, etc. L'objectif est de maintenir la mobilité, la force et la flexibilité pour permettre aux personnes atteintes de continuer à mener une vie aussi autonome que possible.
"L'Alzheimer est une maladie qui peut varier d'un individu à un autre. Il est donc important de s'adapter aux capacités et aux intérêts de chaque personne pour accroître l'efficacité de la stimulation."
Des études montrent que les activités de stimulation peuvent avoir des effets positifs sur les personnes atteintes d'Alzheimer. En effet, elles peuvent aider à maintenir les capacités cognitives restantes, à améliorer l'humeur et la qualité de vie, à réduire les comportements agressifs et à améliorer les relations avec les proches.
Néanmoins, l'efficacité de ces activités dépend de nombreux facteurs, tels que le stade de la maladie, les capacités cognitives restantes et les intérêts de la personne.
Il est à noter que les activités de stimulation ne peuvent pas guérir la maladie d'Alzheimer.
Plusieurs professionnels peuvent intervenir pour stimuler les personnes atteintes d'Alzheimer, notamment :
· Les infirmiers : ils peuvent aider à évaluer les besoins de la personne atteinte d'Alzheimer et à mettre en place des activités de stimulation adaptées ;
· Les ergothérapeutes : ils interviennent pour adapter l'environnement de la personne atteinte d'Alzheimer et à mettre en place des activités de stimulation adaptées à ses capacités ;
· Les psychologues et les neuropsychologues : ils évaluent les capacités cognitives de la personne atteinte d'Alzheimer et mettent en place des activités de stimulation adaptées ;
· Les animateurs : ils organisent des activités de stimulation adaptées à différents niveaux de capacités cognitives. Ils peuvent aussi aider les patients à maintenir leur autonomie, en les accompagnant dans les tâches de la vie quotidienne, en favorisant les interactions sociales et en proposant des activités ludiques.
"Pour mettre en œuvre des activités de stimulation, consultez le livre « Guide pratique de stimulation des malades d’Alzheimer et apparentés » aux Éditions Phalente."
ven.
07
mai
2021
Stimuler les personnes atteintes de troubles cognitifs, voici le pari de la Tovertafel, qui signifie en français table magique.
Ce dispositif apparaît comme une petite révolution, tant pour les personnes âgées que pour celles en situation de handicap. L’objectif de cet outil de thérapie non-médicamenteuse : améliorer la qualité de vie des personnes qui présentent des troubles cognitifs.
La Tovertafel se présente sous la forme d’une table rétro éclairée où sont projetés des jeux. Les résidents prennent place autour et interagissent avec l’image. Ils s’amusent ainsi à faire éclater des bulles de savon, jouer avec un ballon de plage, ou encore faire virevolter les feuilles d’automne.
Cet outil né aux Pays-Bas sied tout particulièrement aux malades d’Alzheimer et apparentés, à un stade avancé de la pathologie.
La table magique résulte de la collaboration entre une ingénieure en design industriel et un Professeur en neurologie. Après quelques années de recherche, sa créatrice a mis en exergue que les malades atteints de pathologies neurodégénératives ont principalement besoin d’activités liées à la réminiscence, la relaxation et aux sens. La Tovertafel était née !
Pour installer cette table magique, rien de plus simple. Il suffit de se munir d’un rétroprojecteur - muni de capteurs infrarouges pour détecter le mouvement des mains-, d’une télécommande, de haut-parleurs et bien sûr d’une table.
Une trentaine de jeux font partie du dispositif. Tout en étant divertissant, ils ont pour objectif d’agir à différents niveaux :
- Améliorer la qualité de vie ;
- Diminuer l’apathie ;
- Réduire les émotions négatives ;
- Stimuler l’activité physique ;
- Favoriser les interactions sociales.
Les professionnels peuvent ainsi agir sur plusieurs plans : cognitif, émotionnel, relationnel, physique et moteur.
mar.
04
août
2020
La professeure en Gérontopsychiatrie, Jessika Roy-Desruisseaux, de l’Université de Sherbrooke, au Canada, a mené une enquête intitulée : « Exploration des besoins des proches aidants dans la prise en charge des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence en soins de longue durée. »
Elle livre les résultats de son étude dans un podcast faisant la synthèse des besoins des proches aidants.
Cette étude a été réalisée sur la base d’interviews et de focus groupe, auprès de 32 proches aidants de personnes atteintes de troubles cognitifs.
Rappelons que le proche aidant est souvent, un enfant ou le conjoint, qui prend la responsabilité d’aider le malade. Il contribue ainsi au bien être de ce dernier par de multiples activités, en se substituant parfois au personnel : la prise de repas, la toilette, la promenade… Ce sont des invisibles, souligne-t-elle, qui pourtant prennent soin des personnes atteintes de troubles cognitifs majeurs et neuropsychiatriques.
Tout d’abord, les résultats ont mis en exergue l’impact de la mise à distance des proches aidants durant le confinement dû à la Covid-19. Jessika Roy-Desruisseaux constate ainsi que, durant l’épisode de pandémie, certains résidents âgés en institution ont vu leur perte d’autonomie s’accélérer, conduisant parfois au glissement vers la fin de vie.
En outre, la Professeure Jessika Roy-Desruisseaux a cherché à répondre à plusieurs questions : De quoi les aidants ont-ils besoin ? Dans quelle situation se trouvent-ils ? Est-il possible de faire mieux ?
Elle a identifié trois grands besoins : la nécessité d’impliquer les proches aidants au sein de l’équipe, celle d’une meilleure communication entre l’équipe et l’aidant, et enfin une meilleure relation entre ce tandem.
Jessika Roy-Desruisseaux considère que les aidants doivent être associés aux soins, car ils sont ceux qui connaissent le mieux le résident et qui ont la meilleure compréhension de leurs besoins. L’effet de la rotation du personnel dans les établissements, associée à la surchage de travail, rendent d’ailleurs leur présence indispensable. Ils assurent ainsi la continuité.
La Pr Jessika Roy-Desruisseaux conclut en estimant qu’en cas de deuxième vague de la pandémie, il sera cette fois nécessaire d’intégrer les proches aidants au protocole de soins pour nourrir la vie affective de nos aînés, voire… la vie tout court !
Patricia Gendrey
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Ressources complémentaires
mer.
11
déc.
2019
Les organismes de réglementation chinois viennent d’accorder une approbation conditionnelle à l’Oligomannate.
Ce médicament, fabriqué par le laboratoire Shanghai Green Valley Pharmaceuticals, a pour ambition de traiter les malades d’Alzheimer .
L’Oligomannate contient des dérivés d’algues marines qui auraient pour effet d’améliorer les fonctions cognitives des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Le traitement pourrait être utilisé pour les malades souffrant d'un Alzheimer d’intensité légère à modérée. Les bienfaits de ce médicament se manifesterait dès la 4e semaine d’administration.
Jusqu’à aujourd’hui la plupart des études réalisées dans le monde se focalisaient sur la manière d’éliminer l’accumulation d’une protéine dans les plaques du cerveau, la bêta-amyloïde. À ce jour, les essais cliniques n’ont pas permis d’améliorer les capacités cognitives des patients.
Avec l’Oligomannate, la Chine s’est concentré sur un nouveau domaine d’étude : l’influence des bactéries contenues dans l’intestin. Ce traitement modulerait le lien entre le cerveau et les microorganismes intestinaux, les microbiomes. L’Empire du milieu n’est pas le seul à se consacrer à ce domaine d’étude. Des scientifiques du monde entier cherchent aujourd’hui à comprendre comment les bactéries peuvent déclencher la maladie d’Alzheimer.
Les données complètes sur les effets du médicament ne sont pas encore publiées. Les reproches ne se sont donc pas faits attendre :
Carol Routledge, directrice de la recherche au Alzheimer’s Research au Royaume-Uni, a déclaré que l’état britannique a besoin de preuves que ce médicament est sûr et efficace. L’approbation sur le marché du Royaume ne sera accordé, dit-elle, qu’après des essais plus importants à l’échelle mondiale afin d’étayer les allégations de la Chine.
Les États-Unis ont d’ailleurs porté peu de cas à cette annonce. Le Dr Joy Snider, neurologue à l’Université de Washington à St Louis, a déclaré que 800 participants aux essais cliniques ne suffisaient pas pour apporter la preuve de l’efficacité du médicament et qu’il conviendrait d’en accroître le nombre.
L’Oligomannate, connu sous le nom de GV-971, sera commercialisé sur le marché chinois dès la fin de cette année. Ceci sous condition, présenter des recherches complémentaires sur le mécanisme du médicament, son efficacité à long terme, et surtout son innocuité.
Un essai mondial sera lancé l’année prochaine afin de déposer une demande d’approbation dans d’autres pays.
Source : Reuters, “China gives conditional ok to its first self-developed Alzheimer’s drug”, 2 novembre 2019
Patricia Gendrey
jeu.
19
sept.
2019
L' enquête nationale « vie quotidienne et santé », publiée en Avril 2019, met en exergue les disparités territoriales en matière de dépendance. Ces dernières sont notamment dues au contexte socio-économique du territoire, au taux d'équipement en EHPAD et à la possibilité de recourir à l'aide à domicile.
En outre, l'étude souligne les différents facteurs restreignant les activités des personnes âgées au quotidien.
L’enquête VQS expose les difficultés que les personnes âgées à domicile doivent affronter dans la vie quotidienne. Elle répertorie les limitations fonctionnelles et les restrictions dans les activités :
- les limitations fonctionnelles physiques décelant les difficultés de mobilité ;
- les limitations fonctionnelles sensorielles repérant les difficultés de vue ou d’ouïe ;
- les limitations fonctionnelles cognitives identifiant les difficultés de compréhension, de concentration ;
- les limitations d’activités générales évaluées par l'indicateur « GALI » (« indicateur de limitations d’activités générales »), mettant en lumière la limitation d’un individu dans l'exercice de ses activités. Cette évaluation permettant de classer une personne comme dépendante ou autonome ;
- les restrictions d’activités mesurées par la capacité à accomplir des activités de la vie quotidienne, comme « faire sa toilette ».
Quand ces données sont relevées, un score est attribué à chaque sénior, allant de 0 à 12. La personnes âgée se voit alors attribuer un groupe VQS du groupe I ( séniors les plus autonomes) au groupe IV ( seniors très dépendants).
L’indicateur GALI fournit un aperçu global des inégalités de perte d’autonomie entre départements.
Les départements rouges foncés illustrent la prédominance des limitations d’activité générales supérieures à 21,7 % (départements du Nord, de l'Est, du centre, du sud de la France et départements d’outre‐mer).
La majorité des départements franciliens, des départements de la Bretagne et quelques départements du Sud ont une prévalence inférieure à 18,5%.
Les limitations physiques touchent majoritairement les départements suivants : Nord de la France, une partie de l’Est, du centre et de l’outre mer. Les limitations fonctionnelles sensorielles touchent en majorité le centre de la France. Les limitations fonctionnelles cognitives, quant à elles, atteignent massivement le Sud.
La moyenne au sein des territoires français relative à la prédominance de l’aide à l’entourage est de 41%. La concentration la plus faible se situe à Paris, alors que la plus élevée se trouve à la Réunion. Cette disparité s’explique notamment par une culture de solidarité familiale plus ou moins prononcée selon les départements territoriaux. En outre, certains départements substituent l’aide de l’entourage à une aide professionnelle, à l’instar de la Loire et de la Manche.
Les régions de la Bretagne, Pays de La loire, Centre-Val de Loire et Île-de-France sont celles où la perte d’autonomie à domicile est la plus faible. À l’inverse, les personnes âgées vivant dans les départements du Nord-Est, d’outre-mer et du Sud de la France ont une prévalence de la perte d’autonomie la plus élevée. La Guadeloupe détient le triste record de la prévalence la plus élevée (24%).
L’Analyse des Correspondances Multiples (ACM) détermine l’échelle de dépendance d’une population vivant à domicile en fonction des départements.
Cette dernière est ici représentée par l’axe 1 du graphique ci-dessous. À droite de l’origine sont placés les départements confrontés à une dépendance à domicile élevée. Les limitations cognitives se situent quant à elles au-dessus de la ligne verticale.
Ce graphique souligne une forte corrélation entre le taux de pauvreté des séniors, le niveau d'aide à domicile, l'équipement en EHPA, le ratio des PCS et les limitations auxquelles les séniors sont confrontées, ainsi que leur degré de dépendance.
Le tableau ci-dessous met en lumière une corrélation entre la perte d’autonomie élevée et le taux insuffisant d’équipement en EHPAD sur un territoire. Ce lien peut s’expliquer par une causalité inverse : un désir plus prononcé de la part des personnes âgées dépendantes de rester à domicile aboutirait potentiellement à une offre moindre au sein du département.
Le consentement à l’entrée en institution peut-être facilitée par la proximité entre l’EHPAD et le domicile des personnes âgées, permettant de réduire « la rupture géographique et sociale ». En outre, il est ici mis en lumière la corrélation entre un taux d’équipement élevé et une faible prédominance départementale du GALI ( « indicateur de limitations d’activités générales ») et des limitations physiques.
Il est aussi nécéssaire de mettre en évidence la corrélation entre le faible taux de recours à des aidants de l’entourage et la faible prévalence des incapacités à domicile.
Les facteurs de la perte d’autonomie peuvent s’expliquer par le niveau de pauvreté. En effet, les PCS d’anciens ouvriers, employés ou agriculteurs sont davantage touchés par les « incapacités à domicile » en raison de la pénibilité de leur ancien travail.
.
Les statistiques et tableaux inclus dans cet article peuvent se résumer aux faits suivants.
Tout d’abord, les régions de l’ouest de la France, de l’ouest francilien et de la région parisienne sont relativement moins confrontés aux « incapacités à domicile ».
Enfin, un niveau élevé de dépendance est constaté dans les DOM et certains départements métropolitains, à l’instar de ceux du Nord, Nord-Est et une partie du Sud.
mar.
03
sept.
2019
L’ARS a mis à disposition une formation à distance gratuite, disponible sur internet, relative à la prévention des chutes. Lancée dans le cadre de la campagne « Pare à chute », elle s’adresse aux professionnels, aux aidants, mais aussi aux personnes âgées .
Cette formation, réalisée à l’aide de vidéos et de documents, est composée de 25 modules, dont des partages d'expérience.
Les thématiques abordées sont nombreuses, parmi lesquelles :
Le Professeur François Puisieux, praticien hospitalier au CHU de Lille insiste, dans une vidéo, sur le rôle central du médecin traitant.
Le module comprend également une grille d’évaluation du risque de chute, un questionnaire d’évaluation de la personne âgée à domicile, un fichier Excel permettant de recueillir cette évaluation et le référentiel concernant le risque de chute.
La contention physique, ou chimique, est utilisée parfois par certains établissements pour prévenir le risque de chute. Le module s’efforce donc de lutter contre les idées reçues. Ainsi, les formateurs soulignent que ces 5 assertions sont fausses :
- Le devoir moral de protéger exige l’utilisation de la contention ;
- Ne pas utiliser la contention expose l’établissement et les professionnels au risque de poursuites judiciaires ;
- Cela ne dérange par les personnes âgées d’être contentionnées ;
- Le manque de personnel justifie le recours à l’usage de la contention ;
- Il n’y a pas d’autre mesure possible que la contention.
Ce module inclut la législation applicable, un document relatif à la contention physique destiné aux patients et à son entourage, et un rapport de l’ANAES destiné à limiter les risques.
Le Pr René Amalberti, Conseiller pour la sécurité des patients à la Haute Autorité de Santé, encourage les professionnels à utiliser les bonnes pratiques de la gestion des risques.
Ce module est complété par un guide et 34 fiches outils aidant à la mise en œuvre de cette méthodologie.
Voir la formation : Éviter les chutes graves chez les personnes âgées.
mar.
16
juil.
2019
Les thérapies non-médicamenteuses ont des effets bénéfiques sur les symptômes dépressifs, la communication, les interactions sociales, l’anxiété et plus largement les troubles du comportement.
La stimulation permet ainsi d’améliorer la qualité de vie du patient et de maintenir son autonomie.
Elle peut prendre différentes formes :
Proposer des moyens de compensation par des procédés mnémotechniques ;
Stimuler les capacités déficitaires en prenant en compte les compétences de la personne malade ;
Stimuler les capacités préservées pour les maintenir ou les développer.
Il est essentiel de lier la stimulation cognitive avec la vie de tous les jours, car le patient peut ainsi mieux en apprécier les bénéfices et profiter de ses effets quotidien.
En se concentrant sur l’atteinte des compétences qui engendrent une gêne dans la vie courante, les fonctions cognitives à développer seront ainsi développées.
Par exemple, un travail pourra être proposé autour de la prise de rendez-vous ou encore du calcul de la monnaie à rendre chez l’épicier.
L’activité physique, en particulier la marche, a un effet positif ; d’abord sur la prévention des chutes, mais aussi sur le comportement.
La gymnastique douce permet, en outre, le maintien des gestes nécessaires à la réalisation de la vie quotidienne.
Un grand panel d’activités peuvent être proposées au patient, comme les jeux de motricité fine, la cuisine thérapeutique, la gestion de la déambulation, l’aide aux repas…
Il peut s’agir également de la création d'un « cahier-souvenirs » qui peut servir de base aux exercices de remémoration ou tout simplement pour le plaisir et susciter l'échange.
Enfin, la stimulation sensorielle pourra être proposée aux personnes présentant une démence avancée et un niveau de dépendance élevé.
"Guide pratique de stimulation des malades d'Alzheimer et apparentés", Éditions Phalente
jeu.
22
nov.
2018
Le 8 novembre dernier, le Baylor College of Medicine de Houston au Texas organisait un colloque. Cet évènement, qui avait pour partenaire l’Association Alzheimer de Houston et du sud-est du Texas, avait pour ambition de partager les recherches les plus récentes. Ainsi, un lien aurait été fait entre le virus de l'herpès et la maladie d'Alzheimer.
Rappelons que la maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui est la sixième cause de décès aux États-Unis. Aujourd’hui 5,7 millions d’Américains sont touchés. Ce nombre pourrait s’élever à 14 millions en 2050. Trouver des pistes pour soigner la maladie est donc un enjeu de santé publique.
Les intervenants au colloque ont attiré l’attention sur deux études (voir références en bas de page) parues laissant entrevoir un lien entre le virus de l’herpès et la maladie d’Alzheimer.
Dans une première étude, le chercheur Ben Readhead et son équipe ont mis en lumière des taux plus élevés du virus de l’herpès humain 6A (HHV-6A) et 7 (HHV-7) chez les sujets atteints de la maladie. La présence de ces virus affecterait les cellules cérébrales et accélérerait la progression de la pathologie.
Les seconds travaux ont démontré que le virus de l’herpès déclencherait une réponse immunitaire en réaction à l’infection. En effet, dans la maladie d’Alzheimer, les acides aminés, appelés peptides bêta-amyloïdes, sont impliqués. Ainsi, en présence de l’agent viral, ils piègent le virus herpès dans l’amyloïde. Cette réaction immunitaire a pour objectif de protéger le cerveau. Ce dernier produit alors une grande quantité d’amyloïdes pour combattre le virus. C’est cette accumulation d’amyloïde entre les neurones qui perturberait la communication et le fonctionnement des cellules.
La question qui se pose donc : est-ce que les médicaments antiviraux sont susceptibles de traiter ou de réduire le risque d’Alzheimer ?
Melissa Yu, Directrice associée du Centre de la maladie d’Alzheimer et des pathologies de la mémoire, et professeure agrégée de Neurologie à Baylor, tempère l’enthousiasme. Pour elle, il serait précipité de créer un lien entre l’herpès et la maladie d’Alzheimer. Cette corrélation n’étant pas, dit-elle, synonyme de causalité.
Néanmoins, le Professeur Yu, pense qu’il convient de se poser une question plus globale. Elle précise ainsi que peut-être lorsqu’un sujet est affecté d’une infection virale et que celle-ci crée une inflammation importante, les antiviraux peuvent avoir une propriété anti-inflammatoire. Elle souligne, toutefois, qu’il n’y a aujourd'hui aucune donnée sur l’effet des antiviraux sur les personnes souffrant de démence.
Joseph Kass, Directeur du Centre Alzheimer de Baylor, pense que le traitement de la maladie d’Alzheimer sera sans doute semblable au cancer ou au VIH, nécessitant un cocktail de médicaments pour cibler les différents mécanismes.
Le Professeur Kass a conclu l’évènement en spécifiant que, bien que la maladie d’Alzheimer soit profondément douloureuse pour les patients qui se voient privés de leurs souvenirs, et leur famille de leurs proches, les chercheurs continueront à progresser, il y a donc des raisons d’être optimiste.
Pour aller plus loin
mer.
14
mars
2018
Une étude, menée par la Concordia University de Montréal, analyse les effets de la connaissance d’une seconde langue chez les personnes atteintes d’Alzheimer et d’une déficience cognitive légère.
Cette étude portait sur :
Natalie Phillips, Professeur au département de psychologie de Concordia University, a mené cette étude. Cette dernière tend à confirmer l’hypothèse selon laquelle les personnes parlant deux langues exercent des régions spécifiques du cerveau. Cet entraînement, estime-t-elle, augmenterait l’épaisseur corticale et la densité de matière grise.
Le Professeur Phillips a utilisé des données issues d’un IRM à haute résolution pour mesurer la densité tissulaire dans certaines régions du cerveau. Ce chercheur s’est concentré sur les parties importantes pour la mémoire qui, habituellement, correspondent aux zones cérébrales touchées par l’atrophie chez les patients atteints d’Alzheimer. L’IRM, précise-t-elle, est plus à même, contrairement à la tomodensitométrie utilisée dans les études précédentes, d’étudier de manière plus fine les zones de contrôle du langage et de la cognition dans les régions frontales du cerveau.
Le Professeur Natalie Phillips et son équipe en déduisent que les personnes multilingues sont capables de compenser la perte tissulaire liée à la maladie d’Alzeimer en accédant à des réseaux alternatifs ou à d'autres régions du cerveau pour le traitement de la mémoire. En bref, le multilinguisme favoriserait la plasticité cérébrale.
Et si les Ehpad proposaient l’apprentissage des langues comme animation ?
ven.
11
août
2017
L’ANESM a publié deux séries de recommandations qui ont pour ambition de répondre à deux mesures du « Plan Maladies Neuro-dégénératives (PMND) 2014-2019 ». Ce programme fait suite au Plan Alzheimer 2008-2012, avec toutefois une différence importante car il étend le dispositif aux personnes atteintes de la Maladie de Parkinson et aux personnes atteintes de sclérose en plaques.
Le PMND se décompose en 4 axes qui définissent les orientations et 96 mesures. Les recommandations publiées par l’ANESM répondent aux mesures 26 et 27 de l’axe 1 : « soigner et accompagner tout au long de la vie et sur l’ensemble du territoire ».
La mesure 26 fixe l’objectif de « Poursuivre le déploiement des pôles d’accompagnement et de soins adaptés (PASA) et inscrire cette offre au sein des filières de soins et accompagnement de droit commun ».
Les recommandations s’adressent principalement aux responsables d’EHPAD disposant d’un PASA et à ceux qui envisagent d’en créer un. Elles sont réparties au sein de trois chapitres :
Le document comprend en outre 7 annexes :
L’ANESM souligne qu’une réponse personnalisée doit être apportée :
La mesure 27 a pour but de « poursuivre et de renforcer le déploiement des unités d’hébergement renforcé en Ehpad et inscrire cette offre au sein des filières de soins et accompagnement de droit commun. »
Les recommandations sont développées au sein de trois chapitres :
Le deuxième chapitre insiste sur l’importance de la coordination entre Ehpad et UHR. C’est ainsi que l'Anesm recommande:
Dans le dernier chapitre, l’Anesm met également l’accent sur les activités. Ainsi, dans le cadre de l’accueil et de l’accompagnement des résidents hébergés, l’institution recommande de proposer des activités collectives ou individuelles conformes au contenu du projet personnalisé du résident. Ce projet devra être réactualisé et adapté en fonction des besoins et du comportement de la personne en lien avec le médecin traitant, sous la responsabilité du médecin coordinateur.
lun.
31
juil.
2017
La DREES vient de publier les premiers résultats de l'enquête menée sur les 728 000 personnes qui résidaient en Ehpa, à la fin de l'année 2015.
L’enquête souligne l’accroissement du besoin en structures spécialisées destinées aux personnes âgées, comme en témoigne la hausse du nombre de places en Ehpad. En effet, la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques) dénombrait plus de 585 000 résidents en 2015, en Ehpad, soit une évolution de 7% du nombre de personnes accueillies depuis 2011. Néanmoins, il est à noter que le nombre de places disponibles en Ehpad (6,2 %) croit moins vite que le nombre de personnes accueillies. La question de la nécessité d’accroître les capacités d’accueil des Ehpad se pose donc aujourd’hui.
À contrario, les Ehpa et les logements-foyers accueillent moins de résidents qu’en 2015. En l’espace de quatre ans, les logements-foyers ont fait face à une diminution du taux d’occupation de 0,9%, tout en ayant accru le nombre de places disponibles (0,5 %). En revanche, il convient d’observer à la fois une diminution du nombre de personnes accueillies (- 10,8%) et du nombre de places installées ( -11,2%) en Ehpa.
Les modes d’accueil transitoires - l’hébergement temporaire et l’accueil de jour - sont devenus de plus en plus populaires chez les personnes âgées. En effet, ils donnent la possibilité à l’individu d’être accompagné de manière ponctuelle tout en ayant la possibilité de continuer à vivre à son domicile. En 2015, la DREES comptait 1380 personnes de plus accueillies en centre d’accueil de jour qu’en 2011, soit une augmentation de 4%.
Aujourd’hui, les personnes âgées accueillies au sein d’établissements d’hébergement sont de plus en plus âgées. En 2015, la moitié des résidents avaient plus de 87 ans et 5 mois, un an de plus qu’en 2011. Entre 2011 et 2015, la proportion de personnes âgées de 90 ans ou plus en institution est ainsi passée de 29 à 35 %. En outre, il est à noter que les résidents sont majoritairement des femmes (73,6 %), âgées de 75 ans ou plus. Ces dernières sont plus souvent esseulées que les hommes : seulement 9 % d’entre elles ont un conjoint dans l’établissement contre 25 % pour les hommes.
Il est primordial d’évoquer l’accroissement continu du niveau de dépendance des résidents : 75,8% des résidents âgés de 90 ans ou plus ne se déplacent pas de manière autonome dans l’établissement. En 2015, toutes catégories d’établissement confondues, 83% des résidents étaient en perte d’autonomie au sens de la grille AGGIR, contre 81 % en 2011. Les Ehpad sont bien évidemment les établissements les plus touchés par cette hausse : leur GMP (GIR moyen pondéré) est ainsi passé de 689 en 2011 à 710 en 2015. La proportion des résidents en GIR 1 à 4 dans les Ehpad était de 91% au 31 décembre 2015.
Par ailleurs, les personnes âgées entrent en institution à des niveaux de dépendance plus élevés qu’avant : les résidents arrivés en établissement au cours de l’année 2015 sont en moyenne moins autonome qu’en 2011. Cette dépendance se traduit par un pourcentage important de placement sous protection juridique des majeurs : fin 2015, 28% des résidents étaient concernés par cette mesure.
Outre le niveau de dépendance, la hausse des troubles de cohérence touchant les personnes âgées devient aujourd’hui préoccupante. 89 % des résidents âgés de moins de 70 ans souffraient de troubles de cohérence en 2015, contre 82 % pour les personnes âgées de 80 ans ou plus. On peut en déduire que les troubles de la cohérence est souvent une cause d'entrée précoce en institution pour les moins de 70 ans.
En 2015, environ 260 000 résidents étaient atteints d’une maladie neurodégénérative. Pourtant, seulement 47 % d’Ehpad disposaient d’unités spécifiques pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et apparentées. Au total, 63 900 résidents étaient accueillis dans ces unités, soit 10,91 % de la population fréquentant un Ehpad.
Au cours de l’année 2015, plus de 291 000 personnes ont intégré un établissement d'hébergement. Les entrants sont en moyenne neufs mois plus âgés que ceux arrivés durant l’année 2011. Ce constat souligne non seulement le vieillissement de la population française mais traduit aussi la conséquence des politiques menées par les pouvoirs publics.
Les individus rejoignant ce type d’établissement vivaient pour la plupart à leur domicile (55%), les autres viennent généralement de services de soins de suite et de réadaptation ou d’autres Ehpad. Au vu de l’accroissement des besoins en termes de nombre de places au sein d’institutions d’hébergement spécifique, le délai d’attente des résidents entre la date de réception du dossier et l’entrée dans l’établissement ne dépasse pas un mois dans 60% des cas. En revanche, le délai d’attente est plus long dans les EHPAD publics non hospitaliers, les EHPAD privés non lucratifs et dans les logements-foyers publics : Le délai d’attente entre la date de réception du dossier et l’entrée dans l’établissement était inférieur ou égal à un mois pour 50 % des résidents entrés en 2015 en logement-foyer.
L’âge de sortie de l’établissement, quant à lui, a progressé en l’espace de quatre ans. Àleur sortie, les résidents avaient en moyenne 87 ans et 4 mois, en 2015 et avaient passé deux ans et demi dans l’établissement. Néanmoins, la moitié des sortants ont résidé moins d’un an et deux mois dans ces institutions.
Deux sorties sur trois correspondent à un décès. Ces derniers représentent plus de 80% des sorties de l’établissement en USLD et 68% en EHPAD. Les autres sorties correspondent principalement à des transferts vers un autre établissement. En 2015, la DREES comptait plus de 220 000 sorties définitives d’EHPAD, plus de 17 000 de logements-foyers, près de 4000 d‘EHPA et 20 000 d’USLD.
Lorsque les résidents quittent l’établissement pour un motif autre que le décès, c’est en général pour rejoindre leur domicile ou celui d’un proche (46%), ou encore intégrer un autre établissement médico-social ou sanitaire (51 %). Les durées de séjour des individus regagnant leur domicile ou celui d’un proche sont plus courtes (cinq mois) que ceux qui s’orientent par exemple vers un service sanitaire d’un établissement de santé (un an et trois mois).
Au sein de logement-foyer, les décès étant moins fréquents, près de la moitié des sorties se traduisent par des départs volontaires : seules 12% des sorties sont la conséquence d’une résiliation du contrat de séjour dû à l’inadéquation de l’état de santé de l’individu aux possibilités d’accueil de l’établissement. 60% des résidents en logement-foyer, quittant ce dernier pour un tout autre motif autre que celui du décès, se tournent vers un EHPAD.
ven.
17
mars
2017
Cela ne vous a pas échappé, les dispositions de la loi d'adaptation de la société au vieillissement relatives au Contrat Pluriannuel d'Objectifs et de Moyens (CPOM) sont entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2017.
Désormais, il en est fini de la convention tripartite, place au CPOM et à l'EPRD (État Prévisionnel des Recettes et des Dépenses).
En conséquence, si votre convention tripartite arrive à échéance, vous devrez conclure un accord tous les 5 ans . Celui-ci sera signé par le directeur général de l'ARS, le Président du Conseil départemental et l'organisme gestionnaire de l'Ehpad.
Néanmoins, l'arrêté apporte une précision importante. Bien que les CPOM soient censés prendre immédiatement la relève des conventions tripartites, les pouvoirs publics précisent, dans un souci de pragmatisme, que l'organisme gestionnaire pourra conclure un avenant à la CTP et prolonger ses effets pour une durée maximale d'un an (Arrêté du 3 mars, art. 1).
De même, le texte apporte des précisions et détails intéressants sur les conditions de prorogation du CPOM (Arrêté du 3 mars, art. 2).
Néanmoins, le coeur de ce document réglementaire réside dans son annexe comprenant un modèle de CPOM composé de deux parties : d'une part, l'objet du contrat ; et d'autre part, la mise en oeuvre de celui-ci, en s'attardant sur le suivi et l'évaluation, la révision et le règlement des litiges. La convention doit être complétée par des annexes dont il est fait état dans le texte.
Enfin, l'arrêté insiste sur la question du "Diagnostic partagé", lequel permettra de définir les moyens et objectifs.
Pour en savoir plus, voir l'arrêté du 3 mars 2017, publié au JO du 10 mars.
mer.
04
janv.
2017
Le décret du 5 janvier 2016 créé un Centre National des soins palliatifs et de fin de vie, auprès du Ministre de la Santé, pour une durée de 5 ans. Cette initiative fait suite au Plan National 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement de fin de vie.
Ce centre remplit 3 missions :
Le Centre National des soins palliatifs et de fin de vie comprend un président et 18 membres composant le Conseil d’orientation. Ce conseil définit les orientations du Centre et le calendrier des travaux. Il se réunit au moins deux fois par an et élabore un rapport annuel qui doit être transmis au Ministre de la Santé et rendu public.
Pour en savoir plus :
mer.
27
juil.
2016
Le Ministère des Affaires sociales et de la santé a mis en ligne un guide de bonnes pratiques intitulé "Vigilance attentats, les bons réflexes".
Les directeurs d'Ehpad peuvent désormais mettre en place un plan de sécurité permettant de protéger usagers et personnel des établissements.
lun.
18
mai
2015
France Alzheimer publie un nouveau guide en ligne d’accompagnement au profit des aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées.
Ce nouveau site repensé pour offrir une navigation plus fluide, permet de mieux comprendre la maladie d’Alzheimer et offre des outils destinés à faciliter l’accompagnement des personnes atteintes de cette pathologie.
Deux parcours sont proposés :
Un espace d’échanges propose une foire aux questions les plus couramment posées : accompagnement au quotidien, le comportement vis-à-vis des malades… En outre, un forum apporte un soutien aux aidants et leur offre l’opportunité d’échanger sur des sujets de préoccupation.
Ce site bénéficie de nombreuses animations : vidéos 3D, quizz de compréhension, fiches de connaissances imprimables …
Pour aller plus loin, rendez-vous sur guide France Alzheimer.
mer.
18
juin
2014
Il fallait y penser, la start-up Dynseo, l’a fait ! Être aidant, en dépit de l’amour que l’on porte à son proche malade, est une lourde tâche. La jeune société l’a compris en lançant e-aidants, un site web doublé d’une application.
L’idée : rapprocher les aidants en favorisant l’entraide matérielle et psychologique. Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit de lancer une alerte à la communauté pour la mise à disposition de matériel, pour demander la présence à domicile chez un aidé, dans les domaines de la vie quotidienne ou de la santé. Grâce au service de géolocalisation et à la messagerie instantanée, les plus proches géographiquement, seront à même de répondre directement. L’aidant pourra opérer son choix grâce à la signalétique qui permet d’identifier les personnes les plus recommandées. Vous l’aurez compris, pour que ce service fonctionne, il est nécessaire d’agréger un nombre significatif de membres. L’accord conclu par Dyseo avec Aidant attitude devrait leur permettre d’atteindre rapidement le seuil critique.
Pour devenir membre, il suffit de se rendre sur la page du site e-aidants et de s'inscrire. Le service est entièrement gratuit. Il en va de même de l’application Android (Samsung) aujourd’hui disponible. Quant à l’appli iOS (iPhone), elle devrait être bientôt disponible.
dim.
19
janv.
2014
La pratique d’une activité physique pour lutter contre les dangers de la sédentarité constitue un enjeu de santé publique. C’est ainsi qu’un rapport a été remis au Ministre déléguée des personnes âgées et à l’autonomie, Michelle Delaunay. Ce document, intitulé « Dispositif d’activités physiques et sportives en direction des âgés », a été réalisé par un groupe de travail, placé sous la présidence du docteur Daniel Rivière. Les mesures prises diffèrent en fonction de l'état de dépendance de la population cible, qui est divisée en 3 groupes :
* Groupe 1 : Les séniors sans problème de santé
* Groupe 2 : Les séniors à risques identifiés (fragiles ou fragilisés)
* Groupe 3 : Les séniors dépendants
Le groupe de travail apporte des réponses pratiques à 8 mesures qu’il recommande de prendre :
1. Rendre accessible l’information concernant les bienfaits de l’activité physique sur la santé.
2. Promouvoir les activités physiques qui s’inscrivent au quotidien dans les espaces et temps de déplacement et dans les activités de la vie de tous les jours.
3. Promouvoir la pratique d’une activité physique ou sportive sur le lieu de travail.
4. Promouvoir les offres d’activités physiques et sportives encadrées tenant compte de l’hétérogénéité du public de plus de 50 ans et visant à inciter ces personnes à pratiquer une APS régulière.
5. Promouvoir et développer les activités physiques et sportives pour les personnes atteintes de maladies chroniques.
6. Développer et généraliser l’offre d’activités physiques et sportives dans les foyers, EHPA ou EHPAD.
7. Optimiser les programmes visant à prévenir les chutes et mettre en place une stratégie nationale bien identifiée.
8. Développer les programmes de recherche sur l’activité physique et la personne avançant en âge.
Rapport « Dispositif d’activités physiques et sportives en direction des âgés »
Pour aller plus loin : « Ateliers d’activités physiques », Collection Ateliers animations séniors, Delphine Dandois, Ergothérapeute
dim.
08
déc.
2013
La loi de financement de la sécurité sociale n° 2012-1404 du 17 décembre 2012 prévoit que des expérimentations peuvent être menées, à compter du 1er janvier 2013 et pour une durée n'excédant pas cinq ans, dans le cadre de projets pilotes mettant en œuvre de nouveaux modes d'organisation des soins destinés à optimiser le parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d'autonomie.
C’est dans ce cadre qu’a été pris le décret d’application n° 2013-1309 du 2 décembre 2013. Ce texte prévoit que les informations strictement nécessaires à la prise en charge d'une personne âgée en risque de perte d'autonomie peuvent être transmises, par les personnels soignants et les professionnels chargés de son accompagnement social, aux professionnels ou organismes qui participent à cette prise en charge ou en assurent le suivi.
Il s’agit en l’espèce de :
La personne âgée doit avoir été informée préalablement. C'est seulement après que le consentement exprès et éclairé peut être recueilli. Si la personne concernée n'est pas en état de le formuler, c’est au représentant légal ou à la personne de confiance de donner leur accord.
Ce consentement porte sur :
La personne peut toutefois, à tout moment, mettre un terme à l’accord de transmission des informations.
Les professionnels de santé peuvent échanger des informations relatives à la santé, la situation sociale ou l'autonomie de cette personne, dès lors qu'elles sont strictement nécessaires pour déterminer la meilleure prise en charge possible.
Les coordinateurs territoriaux d'appui et les assistants de service social peuvent être destinataires des données suivantes :
Enfin, il est à noter que dans le cadre des projets pilotes, les professionnels des services de soins, d'aide et d'accompagnement à domicile peuvent être destinataires d'informations figurant dans la grille Aggir et de renseignements relatifs à l'hygiène de vie, aux habitudes alimentaires ou à l'environnement de vie de la personne.
jeu.
31
oct.
2013
France Alzheimer a mis en ligne un guide gratuit pour comprendre les spécificités de la maladie et faciliter l'accompagnement. Cette mini-formation est composée de deux modules : connaître la maladie et accompagner au quotidien.
A l'aide de courtes vidéos, la première partie propose un tour d'horizon de la maladie, en essayant d'apporter une réponse aux questions les plus fréquentes. Chacune des séquences aborde les causes, la prévention et l'évolution de la maladie.
Ce module présente les activités de la vie quotidienne et les difficultés que peuvent rencontrer les personnes. La formation vise à inciter l'aidant à faire participer le malade aux tâches, à le rendre acteur de sa vie, en privilégiant le faire avec, plutôt que le faire à la place.
L'apprenant choisit une thématique en se dirigeant dans une maison représentée en 3D. L'objectif est d'expliquer ce qui affecte la personne et de décomposer les séquences d'une activité, car les personnes atteintes de la maladie perdent les automatismes. L'aidant pourra ainsi mieux comprendre les perceptions du proche atteint de cette pathologie et l'accompagner plus sereinement.
Découvrir le guide d'accompagnement des aidants familiaux.